Présager de rien, un exercice de paréidolie
Des nuages se sont formés sous la verrière de Transfo, tandis qu'un arc-en-ciel a surgit de la pénombre. De la vapeur d'eau cadencée. Un mirage atmosphérique.
Avec l'exposition "Présager de rien, un exercice de paréidolie", l'artiste Lukas Truniger et le scientifique Bruce Yoder ont questionnénos perceptions individuelles et notre responsabilité collective face aux phénomènes naturels. Une double installation faisant naviguer notre expérience entre le plaisir de voir, le besoin de comprendre et la tentation de prédire.
Paréidolie : illusion d’optique fréquente qui survient par exemple lorsque l’on regarde des nuages et dans lesquels on croit reconnaître un visage ou la silhouette d’un animal. Incontrôlable, ce phénomène s’explique par la tendance naturelle de notre cerveau à donner du sens à des formes aléatoires qui n’en ont pas vraiment. D’ailleurs, l’être humain, animal très social, a souvent tendance à voir un visage dès qu’une forme y ressemble. Mais à la différence des autres illusions visuelles, les paréidolies sont subjectives : chacun peut voir une chose différente dans ce qu’il observe. C’est notre culture, notre histoire et peut-être nos attentes, plus ou moins conscientes, qui décident de ce que nous voyons. [Texte de salle]